15 novembre, 2005




TRAVERSEE DE LA MER DE CHINE - 15 Novembre 2005

Apres les nombreuses heures passees dans les bus sillonant les routes de l'Europe de l'Est, les 5 jours a bord du transsiberien, l'inegalable shinkansen et ses records de vitesse pour relier les differentes metropoles de l'ile nipponne, il nous restait encore a experimenter la traversee en bateau...

L'excitation est donc biensur au rendez-vous lorsque nous embarquons a bord du ferry de la compagnie Chin Xia Peng dans le port d'Osaka, apres avoir passe deux nuits dans une auberge de jeunesse nichee dans l'aile sud d'un stade de foot (allez comprendre). La premiere journee a bord nous offre des paysages spectaculaires: les rayons du soleil livrent bataille avec d'epais nuages pour eclairer les nombreuses petites iles volcaniques a travers lesquelles le ferry se fraie un chemin.
La vie a bord offre ses plus beaux atouts (fait tout son possible) pour passer le temps: les machines a sous, une table de ping-pong, la cafeteria et la salle de bal-karaoke laissent esperer, lorsque le soleil se couche sur la mer interieur, des lendemains dignes des plus grandes croisieres mythiques.

Mais au matin du deuxieme jour, les vagues agitees de la mer de Chine ont raison de toute envie de se distraire. Les rares personnes que l'on croise dans les couloirs du bateau marchent laborieusement d'un point a un autre, se cramponnant aux poignees de porte ou a la rampe d'escalier. Le mal de mer surprend les plus temeraires (moi), les couloirs sont deserts. Seule Nathalie gambade joyeusement d'un bout a l'autre du navire, la camera au cou et le sourire en bandouliere. Les petits sacs en plastique accroches a chaque poignee tous les 10 metres annoncent la couleur: ce n'est pas un sapin que l'on decore mais des mesures preventives contre toute entreprise de ravalement des surfaces. Dans la salle de karaoke desertee, le barman chantonne ses vieilles rangaines chinoises (Nathalie se tate...), pas entierement convaincu de sa mission a bord.

Au petit matin du troisieme jour, la mer s'est calmee (Nathalie aussi), la vitesse de croisiere ralentie nous permet de saluer les grues des chantiers navals qui nous accueillent dans le port de Shanghai. Bienvenue en Chine!

Raphael.